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LES VACANCES.

En achevant ces mots, M. de Rosbourg se leva et réunit dans un seul et long embrassement son fils Paul et sa fille Marguerite. Tout le monde pleurait. Mme  de Rosbourg, à son tour, saisit Paul dans ses bras, et, l’embrassant cent et cent fois, elle lui dit :

« Et tu me demandais si tu pouvais m’appeler ta mère ? Oui, je suis ta mère reconnaissante. Sois et reste toujours mon fils, comme tu es déjà celui de mon mari. »

Quand l’émotion générale fut calmée, que Paul eut été embrassé par tous, les parents s’aperçurent qu’il était bien tard, que l’heure du coucher était passée depuis longtemps. Chacun se retira, et jamais les prières et les actions de grâces ne furent plus ferventes que ce soir-là.