Et ce pauvre crapaud que nous avons mis sur une fourmilière ?
Et ce petit oiseau que je t’avais déniché, et qui est mort, parce que je l’avais trop serré dans mes mains ?
« Oh ! que nous allons nous amuser ! » s’écrièrent-ils ensemble en s’embrassant pour la vingtième fois.
Sophie seule restait à l’écart ; on l’avait embrassée en descendant de voiture ; mais elle sentait que, ne faisant pas partie de la famille, n’ayant été admise à Fleurville que par suite de l’abandon de sa belle-mère, elle ne devait pas se mêler indiscrètement à la joie générale. Jean s’aperçut le premier de l’isolement de la pauvre Sophie, et, s’approchant d’elle, il lui prit les mains en lui disant avec affection :
« Ma chère Sophie, je me suis toujours souvenu de ta complaisance pour moi lors de mon dernier séjour à Fleurville ; j’étais alors un petit garçon ; maintenant que je suis plus grand, c’est moi qui te rendrai des services à mon tour.
Merci de ta bonté, mon bon Jean ! merci de ton souvenir et de ton amitié pour la pauvre orpheline.