Page:Ségur - Les vacances.djvu/102

Cette page a été validée par deux contributeurs.
96
LES VACANCES.

après quoi ils n’y pensèrent plus. Seulement, depuis ce jour, Mme de Fleurville donna ordre que lorsque la buanderie aurait été ouverte, on y regardât toujours le lendemain, de peur que quelque enfant ou quelque bête ne s’y trouvât enfermé. Biribi n’osait plus en approcher, mais une fois on y trouva un chat qui s’était blotti dans un coin, un jour de savonnage, pour attraper un mulot, et qui s’y était trouvé enfermé comme Biribi. Quand on ouvrit la porte, le chat s’élança au dehors avec une telle précipitation, que Martin crut un instant voir le diable, car le chat était noir, et Martin n’avait eu le temps d’apercevoir que deux yeux flamboyants comme des charbons ardents. En se retournant, il reconnut le chat de la ferme qui s’enfuyait, et il rit avec les enfants de sa méprise.