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Madame de Fleurville.

Tu le crois donc bien méchant ? Pour avoir le plaisir de tuer de pauvres petites bêtes inoffensives, il inventerait contre elles des calomnies !

Camille.

C’est vrai, maman, j’ai tort ; mais si vous pouviez sauver ces petits hérissons ? Ils sont si gentils !

Madame de Rosbourg, souriant.

Des hérissons gentils ? c’est une rareté. Mais, chère amie, nous pourrions aller voir ce qu’il en est et s’il y a moyen de laisser vivre ces pauvres orphelins.

Ces dames et les trois petites filles sortirent et se dirigèrent vers le bois où on avait laissé le garde et les hérissons.

Plus de garde, plus de hérissons, ni morts ni vivants. Tout avait disparu.

Camille.

Ô mon Dieu ! ces pauvres hérissons ! je suis sûre que Nicaise les a tués.

Madame de Fleurville.

Nous allons voir cela ; allons jusque chez lui.

Les trois petites coururent en avant. Elles se précipitèrent avec impétuosité dans la maison du garde.

Les trois petites ensemble.

Où sont les hérissons ? Où les avez-vous mis, Nicaise ?