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Sophie.

Rien du tout. Elle est toujours comme cela.

Madeleine.

Allons dans notre jardin où nous serons bien tranquilles. Marguerite, viens avec nous.

Sophie, apercevant Marguerite.

Ah ! qu’est-ce que c’est que cette petite ? je ne l’ai pas encore vue.

Camille.

C’est notre petite amie, et une bonne petite fille ; tu ne l’as pas encore vue, parce qu’elle était malade quand nous avons été te voir et qu’elle n’a pu venir avec nous ; j’espère, Sophie, que tu l’aimeras. Elle s’appelle Marguerite.

Madeleine raconta à Sophie comment elles avaient fait connaissance avec Mme de Rosbourg. Sophie embrassa Marguerite, et toutes quatre coururent au jardin.

Sophie.

Les belles fleurs ! Mais elles sont bien plus belles que les miennes. Où avez-vous eu ces magnifiques œillets, ces beaux géraniums et ces charmants rosiers ? Quelle délicieuse odeur !

Madeleine.

C’est Mme de Rosbourg qui nous a donné tout cela.

Marguerite.

Prenez garde, Sophie ; vous écrasez un beau fraisier ; reculez-vous.