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plus heureuse que Camille et Madeleine, car le chagrin qu’elle avait fait à ses amies pesait sur son cœur.

Le lendemain, toutes les trois offrirent un bouquet composé de leurs plus belles fleurs, non seulement à Mme de Fleurville pour sa fête, mais aussi à Mme de Rosbourg, comme témoignage de leur reconnaissance.




VI

UN AN APRÈS LE CHIEN ENRAGÉ


Un jour, Marguerite, Camille et Madeleine jouaient devant la maison, sous un grand sapin. Un grand chien noir qui s’appelait Calino, et qui appartenait au garde, était couché près d’elles.

Marguerite cherchait à lui mettre au cou une couronne de pâquerettes que Camille venait de terminer. Quand la couronne était à moitié passée, le chien secouait la tête, la couronne tombait, et Marguerite le grondait.

« Méchant Calino, veux-tu te tenir tranquille ! si tu recommences, je te donnerai une tape. »

Et elle ramassait la couronne.

« Baisse la tête, Calino. »