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et en or ; elle déclare que cette somme appartient aux enfants.

On applaudit avec fureur ; les applaudissements redoublèrent lorsque de tous côtés on lança des bouquets à Élisa, qui ne savait comment remercier de tous ces témoignages d’intérêt.

Après le spectacle, on passa dans la salle à manger, où l’on trouva la table couverte de pâtés, de jambons, de gâteaux, de crèmes, de gelées. Tout le monde avait faim ; on mangea énormément ; pendant que les voisins et les personnes du château faisaient ce repas, on servait dehors, aux gens du village, des pâtés, des galantines, des galettes, du cidre et du café.

Lorsque chacun fut rassasié, on rentra dans l’orangerie, d’où l’on avait enlevé tout ce qui pouvait gêner pour la danse ; les chaises et les bancs étaient rangés contre le mur ; les lustres et les lampes étaient allumés. Au moment où les enfants entrèrent, l’orchestre, composé de quatre musiciens, commença une contredanse ; les petites et Élisa la dansèrent avec plusieurs dames et messieurs ; les autres invités se mirent aussi en train, et, une demi-heure après, tout le monde dansait dans l’orangerie et devant la maison. Les enfants ne s’étaient jamais autant amusées ; Élisa était enchantée et attendrie de cette fête donnée à son intention, et dont elle était la reine. On dansa jusqu’à onze heures du soir. Après avoir mangé