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« Il s’agit bien de pleurer, aujourd’hui ! dit Mme de Rosbourg ; laissons Élisa se reposer et se bien rétablir, et allons, en attendant, arranger une fête pour célébrer son rétablissement.

— Une fête ! une fête ! s’écrièrent les enfants ; oh ! merci, chère madame ! Ce sera charmant ! Une fête pour Élisa. »

Élisa était fatiguée ; elle se retira dans le fond de sa chambre ; les enfants suivirent Mme de Rosbourg et discutèrent les arrangements d’une fête en l’honneur d’Élisa. En passant au chapitre suivant, nous saurons ce qui aura été décidé.




XXVII

LA FÊTE


Depuis quelques jours tout était en rumeur au château ; on enfonçait des clous dans une orangerie attenante au salon ; on assemblait et on brouettait des fleurs ; on cuisait des pâtés, des gâteaux, des bonbons. Les enfants avaient avec Élisa un air mystérieux ; elles l’empêchaient d’aller du côté de l’orangerie ; elles la gardaient le plus possible avec elles, afin de ne pas la laisser causer dans la cuisine et à l’office. Élisa se doutait de quelque surprise ; mais elle faisait l’ignorante pour ne pas