et Mme de Fleurville ; sa reconnaissance s’exprimait par tous les moyens possibles.
Pendant plusieurs jours encore Élisa fut en danger. Enfin arriva le moment où le médecin déclara qu’elle était sauvée ; les boutons commençaient à sécher ; ils étaient si abondants, que tout son visage et sa tête en étaient couverts.
Quand elle fut mieux et qu’elle commença à prendre quelque nourriture, Camille, qui allait tout à fait bien, demanda à sa mère si elle ne pouvait pas sortir et voir sa sœur et ses amies.
« Tu peux te promener, chère enfant, dit Mme de Fleurville, et causer avec Madeleine et tes amies, mais pas encore les embrasser ni les toucher. »
Camille sauta hors de la chambre, courut dehors, et, entendant les voix de Madeleine, de Sophie et de Marguerite, qui causaient dans leur petit jardin, elle se dirigea vers elles en criant :
« Madeleine, Marguerite, Sophie, je veux vous voir, vous parler ; venez vite, mais ne me touchez pas ! »
Trois cris de joie répondirent à l’appel de Camille ; elle vit accourir ses trois amies, se pressant, se poussant, à qui arriverait la première.
« Arrêtez ! cria Camille, s’arrêtant elle-même, maman m’a défendu de vous toucher. Je pourrais encore vous donner la petite vérole.