avant pour la préparer à cet affreux malheur ; demain se fera l’enterrement ; après-demain nous irons, Mme de Rosbourg et moi, offrir quelques consolations à la femme Hurel et voir si elle n’a pas besoin d’être aidée pour vivre.
Mais ne va-t-elle pas continuer la boucherie, comme faisait son mari ?
Je ne le pense pas ; pour être boucher, il faut courir le pays, aller au loin chercher des veaux, des moutons, des bœufs ; et puis une femme ne peut pas tuer ces pauvres animaux ; elle n’en a ni la force ni le courage.
Et son fils Théophile, ne peut-il remplacer son père ?
Non, parce qu’il est garçon boucher à Paris, et qu’il est encore trop jeune pour diriger une boucherie. »
Pendant le reste de la journée, on ne parla que du pauvre Hurel et de sa famille ; tout le monde était triste.
Le surlendemain, ces dames montèrent en voiture pour aller à Aube visiter la malheureuse veuve. Elles restèrent longtemps absentes ; les enfants guettaient leur retour avec anxiété, et au bruit de la voiture, elles coururent sur le perron.