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Marguerite.

J’entends une voiture : c’est maman et Mme de Fleurville qui rentrent de leur promenade ; allons leur demander si elles n’ont pas rencontré Hurel. Élisa, Élisa, Élisa, nous rentrons. »

Élisa se leva et suivit les enfants, qui coururent à la maison ; elles arrivèrent au moment où les mamans descendaient de voiture.

Marguerite.

Eh bien, maman, avez-vous rencontré Hurel ? Va-t-il venir bientôt ? Nous avons cueilli un grand panier de noisettes que nous lui donnerons pour Victorine.

Madame de Rosbourg.

Nous ne l’avons pas rencontré, chère petite, mais il ne peut tarder ; il vient en général de bonne heure.

Les mamans rentrèrent pour ôter leurs chapeaux ; les petites attendaient toujours. Sophie et Marguerite s’impatientaient ; Camille et Madeleine travaillaient.

« C’est trop fort, dit Sophie en tapant du pied ; voilà deux heures que nous attendons, et il ne vient pas. Il ne se gêne pas, vraiment ! Nous devrions ne pas lui donner des noisettes. »

Marguerite.

Oh ! Sophie ! Pauvre Hurel ! Il est très ennuyeux de nous faire attendre si longtemps, c’est vrai, mais ce n’est peut-être pas sa faute.