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teau, quand ses occupations le lui permettaient. Un jour qu’on l’attendait dans l’après-midi, Élisa proposa aux enfants d’aller chercher des noisettes le long des haies pour en envoyer un panier à Victorine Hurel ; elles acceptèrent avec empressement, et, en emportant chacune un panier, elles coururent du côté d’une haie de noisetiers. Pendant qu’Élisa travaillait, elles remplirent leurs paniers, puis elles se réunirent pour voir laquelle en avait le plus.

« C’est moi… — C’est moi. — Non, c’est moi… Je crois que c’est moi », disaient-elles toutes quatre.

Marguerite.

Regardez donc si ce n’est pas mon panier qui est le plus plein ! Voyez quelle différence avec les autres !

Camille et Madeleine.

C’est vrai !

Sophie.

Bah ! j’en ai tout autant, moi !

Marguerite.

Pas du tout ; j’en ai un tiers de plus !

Sophie, avec humeur.

Laisse donc ! quelle sottise ! Tu veux toujours avoir fait mieux que tout le monde !

Marguerite.

Ce n’est pas pour faire mieux que les autres ;