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« Au secours ! au secours ! » crièrent-elles plusieurs fois.

La voiture s’arrêta. L’homme sembla écouter.

« Au secours ! sauvez-nous ! » s’écrièrent-elles encore.

L’homme, entre ses dents.

Qui diantre appelle au secours ? Je ne vois personne ; il fait noir comme dans l’enfer. Holà qui est-ce qui appelle ?

Sophie et Marguerite.

C’est nous, c’est nous ; sauvez-nous, mon cher monsieur, nous nous sommes perdues dans la forêt.

L’homme.

Tiens ! c’est des voix d’enfants, cela. Où êtes-vous donc, les mioches ? Qui êtes-vous ?

Sophie.

Je suis Sophie.

Marguerite.

Je suis Marguerite ; nous venons de Fleurville.

L’homme.

De Fleurville ? C’est donc au château ? Mais où diantre êtes-vous ? Pour vous sauver, faut-il que je vous trouve ?

Sophie.

Nous sommes sur l’arbre ; nous ne pouvons pas descendre.

L’homme, levant la tête.

C’est, ma foi, vrai. Faut-il qu’elles aient eu peur,