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Madame de Fleurville.

Oui, chères enfants, allez achever votre bonne œuvre et arrangez tout pour le mieux. Vous achèterez au village ce qui manquera pour leur petit repas du soir. Moi, je reste ici pour écrire des lettres et préparer vos leçons pour demain ; vous me raconterez la joie de la pauvre femme et de sa fille.

Madeleine.

Maman, pouvons-nous emporter une de nos chemises, un jupon, une robe, des bas, des souliers et un mouchoir pour la pauvre Lucie qui est en haillons ?

Madame de Fleurville.

Certainement, ma petite Madeleine ; tu as là une bonne et charitable pensée. Emportez aussi du linge pour la pauvre mère, et ma vieille robe de chambre, en attendant que Mme de Rosbourg achète ce qui est nécessaire pour les habiller.

Madeleine.

Merci, ma chère maman ; que vous êtes bonne !

Mme de Fleurville embrassa tendrement Madeleine, qui courut annoncer cette heureuse nouvelle à ses amies. Élisa fit un petit paquet des effets qu’elles emportaient, et elles se remirent gaiement en route. En arrivant à la maison blanche, elles y trouvèrent Mme de Rosbourg qui faisait décharger la charrette ; les enfants aidèrent Élisa à faire