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lies !… Ah ! cette grande qui est couchée dans un beau petit lit ! elle est malade comme pauvre maman… Oh ! le beau petit chien ! comme il a de beaux cheveux ! on dirait qu’il est vivant. Et le joli petit âne… Oh ! les belles petites assiettes ! des tasses, des cuillers, des fourchettes ! et des couteaux aussi ! Un petit huilier, des salières ! Ah ! la jolie petite diligence !… Et cette petite commode pleine de robes, de bonnets, de bas, de chemises aux poupées !… Comme c’est bien rangé !… Les jolis petits livres ! Quelle quantité d’images ! il y en a plein l’armoire ! »

Camille et Madeleine riaient de voir Marguerite courir d’un jouet à l’autre, ne sachant lequel prendre, ne pouvant tout tenir ni tout regarder à la fois, en poser un, puis le reprendre, puis le laisser encore, et, dans son indécision, rester au milieu de la chambre, se tournant à droite, à gauche, sautant, battant des mains de joie et d’admiration. Enfin, elle prit la petite diligence attelée de quatre chevaux, et elle demanda à Camille et à Madeleine de sortir avec elle pour mener la voiture dans le jardin.

Elles se mirent toutes trois à courir dans les allées et sur l’herbe ; après quelques tours, la diligence versa. Tous les voyageurs qui étaient dedans se trouvèrent culbutés les uns sur les autres ; une glace de la portière était cassée.

« Ah ! mon Dieu, mon Dieu ! s’écria Marguerite