panier du pain et des prunes, nous allons t’en apporter.
— Oui, oui, s’écrièrent tout d’une voix Madeleine, Marguerite et Sophie, donnons-lui notre goûter, et demandons de l’argent à nos mamans pour elle.
Elles coururent rejoindre leurs mamans ; elles arrivèrent toutes haletantes, et, pendant que Camille et Madeleine racontaient ce que leur avait dit la petite fille, Sophie et Marguerite couraient lui porter le panier qui renfermait les provisions ; elles virent bientôt arriver Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg. La petite fille n’avait pas encore touché au pain ni aux fruits.
Mange, ma petite fille ; tu nous diras ensuite où tu demeures et qui tu es.
Je vous remercie bien, madame, vous êtes bien bonne ; j’aime mieux garder le pain et les fruits pour les donner à maman ; je vais tout de suite les lui porter.
Et toi, ma petite, tu n’en mangeras donc pas ?
Oh ! madame, merci bien, je n’en ai pas besoin ; je ne suis pas malade, je suis forte. »
En disant ces mots, la petite fille, pâle, maigre