Madeleine partageait les soins qu’elle lui donnait, elle l’aidait à changer la laine de son nid, à nettoyer sa cage, à faire une pâtée d’œufs, de pain et de lait. Le petit oiseau s’était attaché à elle ; elle l’avait nommé Mimi ; il venait quand elle l’appelait, et se posait souvent sur son bras pendant qu’elle prenait ses leçons. Il finit par ne plus la quitter ; la porte de sa cage restait toujours ouverte, et il y entrait pour manger et dormir ; le reste du temps il volait dans les chambres ; quand la fenêtre était ouverte, il allait se percher sur les arbres voisins, mais il ne s’éloignait jamais beaucoup, et, lorsque Madeleine l’appelait : Mimi ! Mimi ! il revenait à tire-d’aile se poser sur sa tête ou sur son épaule, et la becquetait comme pour l’embrasser. Le matin, Madeleine était souvent éveillée au petit jour par Mimi, qui, perché sur son épaule, allongeait son cou et lui becquetait l’oreille ou les lèvres. « Va-t’en, Mimi, lui disait-elle, laisse-moi dormir. » Mimi rentrait dans sa cage, y restait quelques instants et, quand sa maîtresse s’était endormie, revenait se poser sur son épaule et se mettait à lui siffler dans l’oreille ses plus jolis airs. « Tais-toi, Mimi, lui disait encore Madeleine : tu m’ennuies. » Mimi se taisait, tournait sa petite tête à droite et à gauche, puis, changeant de position, faisait un petit saut et se trouvait sur le nez de la pauvre Madeleine.
Réveillée encore par les petites griffes aiguës de Mimi : « Petit lutin, disait-elle en lui donnant une