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à faire, elle les lui expliqua ; elle lui apporta aussi des livres amusants, son ouvrage de tapisserie, et, la voyant si sage, si docile et si repentante, elle lui dit qu’avant de se coucher elle pourrait venir embrasser ses amies au salon et faire la prière en commun. Sophie lui promit de mériter cette récompense par sa bonne conduite, et la remercia vivement de sa bonté. Mme de Fleurville l’embrassa encore et lui dit en la quittant qu’avant la promenade elle viendrait examiner ses devoirs et lui en donner d’autres pour l’après-midi.

Sophie travailla tant et si bien qu’elle ne s’ennuya pas ; elle fut étonnée quand Élisa vint lui apporter son second déjeuner.

« Déjà, dit-elle ; est-ce qu’il est l’heure de déjeuner ? »

Élisa.

Certainement, et l’heure est même passée ; vous n’avez donc pas faim ?

Sophie.

Si fait, j’ai faim, et je m’en étonnais, je ne croyais pas qu’il fût si tard. Qu’est-ce que j’ai pour mon déjeuner ?

Élisa.

Un œuf frais, que voici, avec une tartine de beurre, une côtelette, une cuisse de poulet, des pommes de terre sautées, mais pas de dessert par