font pas autre chose : « Pauvre Sophie ! » disent-elles ; comme elle doit être malheureuse ! Pauvre Sophie ! comme elle doit s’ennuyer ! Comme la journée lui paraîtra longue !
Elles sont bien bonnes ! Et Marguerite, est-elle en colère contre moi ?
En colère ! Ah bien oui ! Elle se désole d’avoir été méchante ; elle dit que c’est sa faute si vous vous êtes emportée ; que c’est elle qui devrait être punie à votre place, et que, lorsque vous sortirez de prison, c’est elle qui vous demandera bien pardon et qui vous priera d’oublier sa méchanceté.
Pauvre petite Marguerite ! c’est moi qui ai eu tous les torts. Mais, Élisa, savent-elles combien j’ai été méchante ici, dans le cabinet ; que j’ai tout déchiré, que j’ai refusé d’obéir à Mme de Fleurville ?
Oui, elles le savent, je le leur ai raconté ; mais elles savent aussi combien vous vous êtes repentie et tout ce que vous avez fait pour témoigner vos regrets, pour expier votre faute ; elles ne vous en veulent pas : elles vous aiment tout comme auparavant.
Sophie remercia Élisa et se mit à l’ouvrage.
Mme de Fleurville vint lui apporter des devoirs