taire, et Marguerite obéit. Toutes trois embrassèrent Sophie et allèrent attendre leurs mamans sur le perron. Quelques minutes après, Sophie entendit partir la voiture. Elle s’ennuya pendant deux heures, au bout desquelles elle obtint de la bonne la permission de se lever ; ses amies rentrèrent peu de temps après, enchantées de leur matinée ; elles avaient cueilli et mangé des cerises ; on leur en avait donné un grand panier à emporter.
Le lendemain, Camille dit à Sophie :
« Et sais-tu, Sophie, que ce soir nous ferons des confitures de cerises ? Mme de Vertel nous a fait voir comment elle les faisait ; tu nous aideras, et maman dit que ces confitures seront à nous, puisque les cerises sont à nous, et que nous en ferons ce que nous voudrons.
— Bravo ! dit Sophie ; quels bons goûters nous allons faire !
Il faudra en donner à la pauvre femme Jean, qui est malade et qui a six enfants.
Tiens, c’est trop bon pour une pauvre femme !
Pourquoi est-ce trop bon pour la mère Jean, quand ce n’est pas trop bon pour nous ? Ce n’est pas bien ce que tu dis là, Sophie.