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dans le petit salon où étaient ses joujoux et ses petites affaires ; elles firent un paquet d’une poupée et de son trousseau, qui était assez misérable ; le reste ne valait pas la peine d’être emporté.

Mme de Fleurville et Mme de Rosbourg, qui attendaient avec impatience le moment de quitter Mme Fichini, demandèrent leur voiture.

Madame Fichini.

Comment ! déjà, mes chères dames ? Il n’est que huit heures.

Madame de Fleurville.

Je regrette bien, madame, de vous quitter si tôt, mais je désire rentrer avant la nuit.

Madame Fichini.

Pourquoi donc avant la nuit ? La route est si belle ! et vous aurez clair de lune.

Madame de Rosbourg.

Marguerite est encore bien petite pour veiller ; je crains qu’elle ne se trouve fatiguée.

Madame Fichini.

Ah ! mesdames, pour la dernière soirée que nous passons ensemble, vous pouvez bien faire un peu veiller Marguerite.

Madame de Rosbourg.

Nous sommes bien fâchées, madame, mais nous tenons beaucoup à ce que les enfants ne veillent pas.

Un domestique vient avertir que la voiture est avancée. Les enfants mettent leurs chapeaux ;