sans que personne y fasse attention, sans que personne cherche à me consoler. »
Et la pauvre Sophie versa quelques larmes ; les trois petites l’entourèrent, l’embrassèrent, et réussirent à la consoler ; dix minutes après, elles couraient dans le jardin et jouaient à cache-cache ; Sophie riait et s’amusait autant que les autres.
Après deux heures de courses et de jeux, comme elles avaient très chaud, elles rentrèrent à la maison.
« Dieu ! que j’ai soif ! » dit Sophie.
Pourquoi ne bois-tu pas ?
Parce que ma belle-mère me le défend.
Comment ! Tu ne peux même pas boire un verre d’eau ?
Rien absolument, jusqu’au dîner, et à dîner, un verre seulement.
Pauvre Sophie, mais c’est affreux cela.
« Sophie, Sophie ! criait en ce moment la voix furieuse de Mme Fichini. Venez ici, mademoiselle, tout de suite. »
Sophie, pâle et tremblante, se dépêcha d’entrer au salon où était Mme Fichini. Camille, Madeleine