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sans que personne y fasse attention, sans que personne cherche à me consoler. »

Et la pauvre Sophie versa quelques larmes ; les trois petites l’entourèrent, l’embrassèrent, et réussirent à la consoler ; dix minutes après, elles couraient dans le jardin et jouaient à cache-cache ; Sophie riait et s’amusait autant que les autres.

Après deux heures de courses et de jeux, comme elles avaient très chaud, elles rentrèrent à la maison.

« Dieu ! que j’ai soif ! » dit Sophie.

Madeleine.

Pourquoi ne bois-tu pas ?

Sophie.

Parce que ma belle-mère me le défend.

Marguerite.

Comment ! Tu ne peux même pas boire un verre d’eau ?

Sophie.

Rien absolument, jusqu’au dîner, et à dîner, un verre seulement.

Marguerite.

Pauvre Sophie, mais c’est affreux cela.

« Sophie, Sophie ! criait en ce moment la voix furieuse de Mme Fichini. Venez ici, mademoiselle, tout de suite. »

Sophie, pâle et tremblante, se dépêcha d’entrer au salon où était Mme Fichini. Camille, Madeleine