Comment sais-tu que c’est de la poupée de Mlle Marguerite que je te parle et qu’elle était sous le chêne ?
Jeannette, voyant qu’elle se trahissait de plus en plus, se mit à crier et à se débattre. Mme de Fleurville la laissa aller et commença la recherche de la poupée ; elle ouvrit l’armoire et le coffre, mais n’y trouva rien ; enfin, voyant que Jeannette s’était réfugiée près du lit, comme pour empêcher qu’on ne cherchât de ce côté, elle se baissa et aperçut la poupée sous le lit, tout au fond ; elle se retourna vers la mère Léonard et lui ordonna d’un air sévère de retirer la poupée. La mère Léonard obéit en tremblant et remit la poupée à Mme de Fleurville.
« Saviez-vous, dit Mme de Fleurville, que votre fille avait cette poupée ?
— Pour ça non, ma bonne chère dame, répondit la mère Léonard ; si j’avais su, je la lui aurais fait reporter au château, car elle sait bien que cette poupée est à Mlle Marguerite ; nous l’avions trouvée bien jolie, la dernière fois que Mlle Marguerite l’a apportée. (Se retournant vers Jeannette). Ah ! mauvaise créature, vilaine petite voleuse, tu vas voir comme je te corrigerai. Je t’apprendrai à faire des voleries et puis des menteries encore, que j’en suis toute tremblante. Je voyais bien que tu mentais à Madame, dès que tu