Marguerite, regarda attentivement la poupée et dit :
« Elle est tout de même jolie, votre poupée, mam’selle ! »
Tu n’en as jamais vu de si jolie, Suzanne ?
Pardon, mam’selle, j’en ai vu une plus belle que la vôtre, et pas plus tard qu’hier encore.
Plus jolie que celle-ci ! Et où donc, Suzanne ?
Ah ! près d’ici, bien sûr. Elle a une belle robe de soie lilas ; c’est Jeannette qui l’a.
Jeannette, la petite meunière ! Et qui lui a donné cette belle poupée ?
Ah ! je ne sais pas, mam’selle ; elle l’a depuis trois jours.
Camille, Madeleine et Marguerite se regardèrent d’un air étonné : toutes trois commençaient à soupçonner que la jolie poupée de Jeannette pouvait bien être celle de Marguerite.
Et cette poupée a-t-elle des sabots ?
Oh ! pour ça non, mam’selle ; elle a un pied chaussé d’un beau petit soulier bleu, et l’autre est