tés, tu auras une poupée exactement semblable à celle que tu as perdue.
— Merci, ma bonne, ma chère Madeleine ! dit Marguerite, qui était devenue rouge de joie. Oh ! merci, merci. Je vais demander à maman de me la faire acheter. »
Et elle courut chez Mme de Rosbourg, qui lui promit de lui faire acheter sa poupée la première fois que l’on irait à Paris.
XI
JEANNETTE LA VOLEUSE
Madeleine avait reçu les éloges que méritait son généreux sacrifice ; trois jours s’étaient passés depuis la disparition de la poupée ; Marguerite attendait avec une vive impatience que quelqu’un allât à Paris pour lui apporter la poupée promise. En attendant, elle s’amusait avec celle de Madeleine. Il faisait chaud, et les enfants étaient établies dans le jardin, sous des arbres touffus. Madeleine lisait. Camille tressait une couronne de pâquerettes pour la poupée, que Marguerite peignait avant de lui mettre la couronne sur la tête. La petite boulangère, nommée Suzanne, qui apportait deux pains à la cuisine, passa près d’elle. Elle s’arrêta devant