peine de les voir pleurer… Les voilà qui s’assoient sur le banc. Allons les consoler.
Mais comment les consolerons-nous ?
Je n’en sais rien : mais essayons toujours. »
Les enfants coururent à leurs mamans.
« Chère maman, dit Sophie, pourquoi pleurez-vous ?
Pour quelque chose qui me fait de la peine, chère petite, et que tu ne peux comprendre.
Si fait, maman, je comprends très bien que cela vous fait de la peine d’aller en Amérique, parce que vous croyez que j’en serais très fâchée. D’abord, puisque ma tante et Paul viennent avec nous, nous serons très heureux. Ensuite, j’aime beaucoup l’Amérique, c’est un très joli pays. »
Mme de Réan regarda d’abord sa sœur, Mme d’Aubert, d’un air étonné, et puis ne put s’empêcher de sourire quand Sophie parla de l’Amérique, qu’elle ne connaissait pas du tout.
Qui t’a dit que nous allions en Amérique ? Et pourquoi crois-tu que ce soit cela qui nous donne du chagrin ?
Oh ! ma tante, c’est que je vous ai entendue parler d’aller en Amérique, et vous pleuriez ; mais