ce malheureux animal, cause de tant de sottises.
Oh ! maman, oh ! ma tante, je vous en prie, ne le vendez pas. Jamais nous ne recommencerons, jamais.
Vous ne recommencerez pas la même sottise ; mais Sophie en inventera d’autres, peut-être plus dangereuses que les premières.
Non, maman, je vous assure que je ne ferai que ce que vous me permettrez ; je serai obéissante, je vous le promets.
Je veux bien attendre quelques jours encore ; mais je vous préviens qu’à la première idée de Sophie vous n’aurez plus d’âne. »
Les enfants remercièrent Mme de Réan, qui leur demanda où était l’âne. Ils se rappelèrent alors qu’il avait continué à courir, traînant après lui la voiture renversée.
Mme de Réan appela Lambert, lui raconta ce qui était arrivé, et lui dit d’aller voir où était cet âne. Lambert y courut ; il revint une heure après : les enfants l’attendaient.
« Eh bien ! Lambert ? s’écrièrent-ils ensemble.
Eh bien ! monsieur Paul et mademoiselle Sophie, il est arrivé malheur à votre âne.
Quoi ? Quel malheur ?