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LES MALHEURS DE SOPHIE.

andré.

Je ne peux pas laisser mon frère, m’sieur !

sophie.

Eh bien ! emmène ton frère avec toi.

andré.

Je veux bien, mamzelle ; merci bien.

sophie.

Voyons, qui est-ce qui monte sur le siège pour mener ?

paul.

Si tu veux commencer, voilà le fouet.

sophie.

Non, j’aime mieux mener plus tard, quand l’âne sera un peu fatigué et moins vif. »

Les enfants montèrent tous les quatre dans la voiture ; ils se promenèrent pendant deux heures, tantôt au pas, tantôt au trot ; ils menaient chacun à leur tour, mais l’âne commençait à se fatiguer ; il ne sentait pas beaucoup le petit fouet avec lequel les enfants le tapaient, de sorte qu’il ralentissait de plus en plus, malgré les coups de fouet et les hu ! hu donc ! de Sophie, qui menait.

andré.

Ah ! mamzelle, si vous voulez le faire marcher, je vais vous avoir une branche de houx ; en tapant avec, il marchera, bien sûr.

sophie.

C’est une bonne idée cela ; nous allons le faire marcher, ce paresseux », dit Sophie.

Elle arrêta ; André descendit et alla casser