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XIX

L’ÂNE


Sophie avait été très sage depuis quinze jours ; elle n’avait pas fait une seule grosse faute ; Paul disait qu’elle ne s’était pas mise en colère depuis longtemps ; la bonne disait qu’elle était devenue obéissante. La maman trouvait qu’elle n’était plus ni gourmande, ni menteuse, ni paresseuse, elle voulait récompenser Sophie, mais elle ne savait pas ce qui pourrait lui faire plaisir.

Un jour qu’elle travaillait, sa fenêtre ouverte, pendant que Sophie et Paul jouaient devant la maison, elle entendit une conversation qui lui apprit ce que désirait Sophie.

paul, s’essuyant le visage.

Que j’ai chaud, que j’ai chaud ! Je suis en nage.