Ce sont peut-être de méchants enfants qui l’ont emporté pour jouer, et l’auront jeté ensuite dans la haie, pensant qu’il pourrait revenir dans sa maison tout seul.
Pourquoi aussi n’est-il pas revenu ? C’est bien sa faute s’il a été malheureux.
Il est trop jeune pour avoir pu retrouver son chemin ; et puis, il vient peut-être de très loin. Si de méchants hommes t’emmenaient très loin et te laissaient au coin d’un bois, que ferais-tu ? Crois-tu que tu pourrais retrouver ton chemin toute seule ?
Oh ! je ne serais pas embarrassée ! Je marcherais toujours jusqu’à ce que je rencontre quelqu’un ou que je voie une maison ; alors je dirais comment je m’appelle et je demanderais qu’on me ramenât.
D’abord, tu rencontrerais peut-être de méchantes gens qui ne voudraient pas se déranger de leur chemin ou de leur ouvrage pour te ramener. Et puis, toi, tu peux parler, on te comprendrait ! Mais le pauvre chat, crois-tu que, s’il était entré dans une maison, on aurait compris ce qu’il voulait, où il demeurait ? On l’aurait chassé, battu, tué peut-être.