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LES MALHEURS DE SOPHIE.

« J’espère que le voilà content, dit la bonne. Il a bu plus de deux verres de lait.

sophie.

Ah ! le voilà qui se relève ! Il lèche ses poils.

paul.

Si nous l’emportions dans notre chambre ?

le cuisinier.

Moi, monsieur et mademoiselle, je vous conseillerais de le laisser dans la cuisine, d’abord parce qu’il se séchera mieux dans la cendre chaude, ensuite parce qu’il aura à manger ici tant qu’il voudra ; enfin parce qu’il pourra sortir quand il en aura besoin, et qu’il apprendra ainsi à être propre.

paul.

C’est vrai. Laissons-le à la cuisine, Sophie.

sophie.

Mais il sera toujours à nous et je le verrai tant que je voudrai ?

le cuisinier.

Certainement, mademoiselle, vous le verrez quand vous voudrez. Ne sera-t-il pas à vous tout de même ? »

Il prit le chat, et le posa sur de la cendre chaude, sous le fourneau. Les enfants le laissèrent dormir et recommandèrent bien au cuisinier de lui mettre du lait près de lui pour qu’il pût en boire toutes les fois qu’il aurait faim.

sophie.

Comment appellerons-nous notre chat ?