Page:Ségur - Les Malheurs de Sophie.djvu/145

Cette page a été validée par deux contributeurs.


XV

ÉLISABETH


Sophie était assise un jour dans son petit fauteuil ; elle ne faisait rien et elle pensait.

« À quoi penses-tu ? » lui demanda sa maman.

sophie.

Je pense à Élisabeth Chéneau, maman.

madame de réan.

Et à propos de quoi penses-tu à elle ?

sophie.

C’est que j’ai remarqué hier qu’elle avait une grande écorchure au bras, et, quand je lui ai demandé comment elle s’était écorchée, elle a rougi, elle a caché son bras, elle m’a dit tout bas : « Tais-toi ; c’est pour me punir. » Je cherche à comprendre ce qu’elle a voulu me dire.

madame de réan.

Je vais te l’expliquer, si tu veux, car, moi aussi,