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LES MALHEURS DE SOPHIE.

de son courage, chacun blâma Sophie de sa désobéissance et de sa gourmandise, et chacun admira la vaillance des chiens, qui furent caressés et qui eurent un excellent dîner d’os et de restes de viande.

Le lendemain, Mme de Réan donna à Paul un uniforme complet de zouave ; Paul, fou de joie, le mit tout de suite et entra chez Sophie ; elle poussa un cri de frayeur en voyant entrer un Turc coiffé d’un turban, un sabre à la main, des pistolets à la ceinture. Mais, Paul s’étant mis à rire et à sauter, Sophie le reconnut et le trouva charmant avec son uniforme.

Sophie ne fut pas punie de sa désobéissance. Sa maman pensa qu’elle l’avait été assez par la frayeur qu’elle avait eue, et qu’elle ne recommencerait pas.