Page:Ségur - Les Malheurs de Sophie.djvu/11

Cette page a été validée par deux contributeurs.

À ma petite-fille


ÉLISABETH FRESNEAU


Chère enfant, tu me dis souvent : Oh ! grand’mère, que je vous aime ! vous êtes si bonne ! Grand’mère n’a pas toujours été bonne, et il y a bien des enfants qui ont été méchants comme elle et qui se sont corrigés comme elle. Voici des histoires vraies d’une petite fille que grand’mère a beaucoup connue dans son enfance ; elle était colère, elle est devenue douce ; elle était gourmande, elle est devenue sobre ; elle était menteuse, elle est devenue sincère ; elle était voleuse, elle est devenue honnête ; enfin, elle était méchante, elle est devenue