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si en colère contre ma maîtresse que, sans toi, je n’aurais rien fait du tout.

Valentine.

Et que serait-il arrivé ?

Sophie.

Je n’en sais rien, moi.

Valentine.

Mais moi je le sais ; tu te serais ennuyée et fâchée de plus en plus jusqu’au retour de ta maîtresse ; elle t’aurait grondée, tu aurais répondu avec humeur ; elle serait allée se plaindre à ma tante, qui t’aurait grondée…

Sophie.

Et mise en pénitence, bien sûr.

Valentine.

Tu vois combien tu te serais rendue malheureuse ; et à présent, au contraire, comme tu es gaie et contente.

Sophie.

C’est encore vrai ; une autre fois je ferai comme tu m’as montré, et c’est ce que je ne savais pas… Mais j’ai encore quelque chose à faire. Regarde comme c’est difficile. Je n’y comprends rien.

Valentine.

« Sophie a trouvé 2 noix dans un coin, 4 dans son panier, 3 dans sa poche et 5 dans le tiroir de sa table. Son petit frère lui en prend 2 ; une souris lui en emporte 1 ; le petit chat en fait rouler 2 dans le feu. Combien lui en reste-t-il ? »