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Léonce.

Je ne grogne pas, mademoiselle ; vous ne savez ce que vous dites.

Arthur, interrompant.

Et comment l’appellerons-nous ? Il faut lui donner un nom.

Sophie.

C’est vrai ! Appelle-le Blanchet.

Léonce.

Comme c’est commun, Blanchet ! Ah ! ah ! ah ! que c’est laid ! que c’est bête !

Sophie, vivement.

Et comment veux-tu qu’on l’appelle ? Azor, Médor, Castor ? c’est bien plus commun !

Léonce, d’un air moqueur.

Appelez-le Laidronnet, il sera bien nommé.

Sophie.

Non, monsieur ; il est charmant et il ne sera pas Laidronnet. Arthur, appelle-le Joliet.

Arthur.

Je ne peux pas ; ma cousine Berthe a un chien qui s’appelle Joliet.

Sophie.

C’est vrai ? Alors…, alors… je ne sais pas, moi, dis toi-même ; tu ne trouves rien ?

Arthur.

Si je l’appelais Bijou ?

Sophie.

Très bien, très bien ! Bijou, Bijou, viens mon petit chéri, viens que je t’embrasse. »

Bijou, qui dormait sur les genoux d’Arthur, ne