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Arthur.

Pour teindre notre gros mouton, qui est si blanc qu’il se salit toujours.

Sophie.

Tiens, tiens, tiens ! c’est une bonne idée cela ; ce sera très amusant, et le mouton sera bien plus joli ; d’abord c’est très rare un mouton noir.

Arthur.

Mais c’est que nous n’avons pas de couleur, malheureusement ; et je viens te demander comment faire pour avoir du noir.

Sophie, réfléchissant.

Comment faire ? Attends, que je pense un peu… J’ai une idée ! Prenons l’encrier et versons l’encre sur le mouton.

Arthur.

Ce ne sera pas assez un encrier ; ce mouton est si grand !

Sophie.

Eh bien ! nous prendrons la bouteille d’encre qui est dans le cabinet de maman.

Arthur.

Bravo ! très bien ! Viens avec moi, mais tout doucement, pour que maman ne nous entende pas. »

Arthur et Sophie vont dans le cabinet prendre la bouteille d’encre et arrivent sur la pointe des pieds près de Léonce, qui attendait avec impatience le résultat de la conférence.

Léonce.

Eh bien ! avez-vous trouvé quelque chose ?