« Lequel de vous, dit-il, a écrit la lettre que je tiens à la main ?
— C’est celle qui a tant fait pleurer ma nourrice ce matin, dit Pierre reconnaissant la lettre.
Et moi aussi, elle m’a fait pleurer très longtemps.
— Voyons, voyons la lettre ! » dirent les enfants s’approchant du commissaire de police.
Jules et Nicolas seuls restaient près du mur et paraissaient terrifiés.
« Savez-vous, mes enfants, qui a écrit cette lettre ?
— Je ne sais pas ! » s’écrièrent les enfants en chœur.
Jacques et Louis ne disaient rien.
« Voilà deux petits messieurs bien gentils qui doivent savoir quelque chose, dit le commissaire. Approchez, mes petits messieurs. »
Louis et Jacques s’approchèrent sans crainte, car ils se sentaient innocents.
« Connaissez-vous ces deux messieurs qui se tiennent collés contre le mur là-bas, comme s’ils voulaient y entrer ? »
Jacques se retourna, sourit et répondit :
« C’est Jules et Nicolas de Bricone.
— Ne serait-ce pas eux qui auraient écrit cette lettre ? Ils ont l’air de coupables qui craignent la prison ! »
Louis et Jacques ne répondirent pas.
« Vous ne voulez pas accuser ces messieurs :