Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/385

Cette page a été validée par deux contributeurs.

sance cet hiver, avec Mlle Simplicie et M. Innocent Gargilier ; ils m’ont demandé vos adresses à tous.

Madeleine.

J’espère que tu ne les as pas données ?

Camille.

Non, non ! Seulement je les ai promises à notre première rencontre à Paris.

Élisabeth.

Qui n’arrivera jamais, j’espère.

Camille.

Peut-être ! et peut-être aussi nos voisins de campagne gagneront-ils à un hiver passé à Paris.

Élisabeth.

Que veux-tu qu’ils gagnent ?

Camille.

Du bon sens, de la sagesse, pour être semblables à Sophie.

Sophie.

Ah ! toi aussi, ma bonne Camille, tu te moques de moi ! Mais je te prie de remarquer que j’ai parlé de mon nom et pas de ma personne.

Camille.

Je croyais les deux fondus dans un. »

Les enfants continuèrent à se faire part de leurs observations pendant leurs visites de la matinée. Peu de jours après, ils quittèrent tous la campagne et se dispersèrent dans Paris, chacun chez soi. Malgré la difficulté de s’y rencontrer, il n’est pas dit que nous ne puissions les retrouver en nous mettant de la suite de Simplicie et d’Innocent. Ils partent aussi pour Paris. Fermons le livre et par-