Comment veux-tu qu’on les égorge, puisqu’on ne voit rien à leur cou quand on les sert à table ?
C’est vrai ! Alors… on les étouffe peut-être.
Ce n’est pas facile d’étouffer des écrevisses avec leur grosse écaille dure. Au reste nous allons le savoir, puisque nous les verrons cuire à la cuisine, et tu penses bien qu’avant de les cuire il faut les tuer.
Certainement ; je sais bien. »
On ne fut pas longtemps à arriver à la cuisine, et on remit au cuisinier le panier rempli d’écrevisses.
« Allez-vous les tuer tout de suite, Luche ? lui dit Jeanne.
Oui, mademoiselle, je vais les faire cuire tout de suite.
Tant mieux, car je voudrais bien voir comment vous les tuez.
Je ne les tue pas, mademoiselle ; elles meurent toutes seules.
Et de quoi donc ? Est-ce de peur ?
Je ne pense pas, mademoiselle : c’est la chaleur qui les étouffe.