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vice : « Vous êtes un bon maître, dit-il, je suis heureux près de vous. Que ferais-je si je vivais à rien faire ? Je m’ennuierais et je ferais peut-être des sottises. »

Nikita resta donc chez M. Bogoslafe jusqu’à sa mort, et y fut traité en ami plus qu’en domestique.

C’est fini ! dit Léonce en s’essuyant le front. Comme cela fait chaud de raconter des histoires !

Pierre.

Est-ce que tu l’as inventée ?

Léonce.

Pas tout à fait ; j’ai lu une histoire de ce genre, que j’ai arrangée en la racontant.

Élisabeth.

Elle est bien intéressante et bien terrible, comme tu le disais. Mais où sont les ours ? Je n’en vois pas un seul.

Léonce.

Je crois bien, c’est une autre histoire. Mais celle des loups a été longue, je suis fatigué.

Jacques.

Mais tu nous la raconteras demain ?

Léonce.

Oui, si cela ne vous ennuie pas.

Camille.

Comment peux-tu croire cela ? Tu racontes si bien !

Léonce.

Après moi, c’est le tour de Jeanne.

Jeanne.

Ah bien ! Je ferai comme Henri, je pleurerai.