les caquetages continuaient à se faire entendre. On n’avait pas dit à la fermière que ses poules étaient ivres, de peur qu’elle ne grondât ; de sorte qu’elle ne comprenait rien à leur gaieté extraordinaire.
« Crois-tu maintenant à mon histoire ? dit Pierre à Sophie en s’en allant.
Oh oui ! j’y crois. Étaient-elles drôles, ces poules ! Comme elles sautaient !
Et comme elles se battaient ! Il y en avait qui tombaient sur le dos.
Et d’autres qui se roulaient et qui ne pouvaient parvenir à se relever.
J’ai peur qu’elles ne se battent horriblement dans le poulailler.
Oh non ! elles vont s’endormir bientôt, comme le cochon de Pierre.
Et si elles allaient ne plus se réveiller ?
Sois tranquille ; papa a dit qu’il ne mettrait pas assez d’eau-de-vie pour leur faire du mal.
Tout de même, cela fait mal d’être ivre.
Comment le sais-tu ?