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Valentine.

C’est cela ! nous vous soignerons quand vous serez blessés.

Elisabeth.

Et nous vous enterrerons quand vous serez morts.

Arthur.

Je te remercie bien, par exemple. Un beau service que tu nous rendras !

Elisabeth.

Plus grand que tu ne penses : car nous prierons pour vous en vous enterrant, sans quoi personne n’y penserait.

Madeleine.

En attendant les enterrements, continuons nos histoires. Qui a le numéro 3 ?

Pierre.

C’est moi ; mais il est un peu tard. Je vous raconterai quelque chose demain.

Camille.

Pierre a raison ; il est bientôt temps de se coucher. »

Les enfants causèrent un peu de l’histoire de Jacques, et allèrent se reposer des fatigues de la journée par un sommeil de dix ou onze heures.