Deux minutes après, Sophie arrive en riant.
« Est-ce que tout de bon mon histoire était ennuyeuse ? demanda-t-elle à Élisabeth.
Très ennuyeuse, je t’assure.
Voulez-vous que je vous en raconte une autre très amusante de gros singes qu’on appelle orangs-outangs ?
Oh non ! je t’en prie ; nous en avons assez.
D’ailleurs c’est au tour de Jacques.
C’est que j’ai peur de vous ennuyer aussi ; je ne sais pas grand-chose, moi, et je ne peux pas raconter comme Camille.
C’est égal, raconte toujours ; ce sera certainement aussi bien que moi, peut-être mieux.
Voyez comme Sophie est modeste ; tu n’as pas d’orgueil du tout, Sophie ; c’est très bien, je t’assure.
Je serais bien bête d’en avoir.
On est toujours bête d’en avoir ; et tant de personnes en ont pourtant ! Allons, mon petit Jacques, commence ton histoire. »