Page:Ségur - Les Bons Enfants, édition 1893.djvu/224

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Sophie saisit un arrosoir qui se trouvait près d’elle, y plonge la main et leur lance de l’eau à la figure ; ils se lèvent tous à la hâte, s’élancent et courent après Sophie, que Camille cherche à protéger et qui s’esquive pendant le désordre causé par l’arrosement ; les uns s’essuient le visage, les autres secouent leurs habits et leurs robes ; tous parlent à la fois et sont furieux contre Sophie.

Pierre.

Quelles sottes idées elle a, cette Sophie !

Léonce.

Elle imagine toujours des choses absurdes.

Henri.

Et qu’elle croit charmantes et très spirituelles.

Arthur.

Et qui sont bêtes comme elle-même.

Valentine.

Il faut avouer pourtant qu’elle est bonne fille.

Marguerite.

C’est vrai ; elle s’emporte quelquefois, mais cela ne dure pas.

Élisabeth.

Oui, après qu’elle a joué quelque tour de sa façon, comme celui de tout à l’heure.

Madeleine.

Ce n’était pas bien méchant de nous lancer quelques gouttes d’eau.

Louis.

Tu appelles cela quelques gouttes ? mon pantalon qui est trempé !