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ESBROUFFE, LAMALICE ET LA SOURIS.


A
près le dîner les enfants allèrent s’asseoir sur l’herbe, près de Camille, qui leur raconta l’histoire qu’ils attendaient avec impatience.

Il y avait une fois une petite fille nommée Lamalice ; elle était pauvre et orpheline ; elle avait été recueillie par charité chez des parents pauvres ; aussi quelquefois on manquait de pain à la maison, mais jamais Lamalice n’avait l’air de s’en inquiéter.

Ces parents, nommés Sanscœur, traitaient Lamalice avec froideur, et pourtant elle était très bonne.

Tout le monde l’aimait dans le pays, à l’exception d’un gros garçon appelé Esbrouffe, qui avait une maison près de celle des pa-