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ments sont très méchants. On s’amuse à faire souffrir des bêtes ! c’est mal ; le bon Dieu n’aime pas cela : c’est Camille qui me l’a dit.

— Et Mlle Camille a bien raison, mes enfants, dit la bonne, qui venait d’entrer.

— Et qu’allons-nous faire à présent ? dit Sophie.

— Vous allez tous vous arranger pour le dîner, qu’on va sonner dans dix minutes. »

Les enfants rentrèrent chacun chez eux et se retrouvèrent au salon quelques instants après. Ils racontèrent la fin cruelle de la pauvre souris et promirent de ne plus recommencer des jeux pareils.

« Vous aurez raison, dit Camille ; cette souris me rappelle un conte de fées que m’a raconté ma bonne quand j’étais petite.

— Raconte-nous-le, Camille, je t’en prie, s’écrièrent les enfants.

— Je ne demande pas mieux, mais pas à présent ; quand nous serons sortis de table. »