La bonne ouvrit l’armoire, tira la souricière ; il y avait une grosse souris étranglée qui pendait par un des trous de la souricière.
« Tenez, la voilà ! » dit la bonne en détachant le fil de fer qui avait étranglé la souris.
Mais elle ne bouge pas ! ses yeux sont fermés !
Parce qu’elle est morte ; le fil de fer l’a étranglée.
Mais je ne veux pas qu’elle soit morte ! Pauvre souris ! je la voulais vivante.
Pour la prendre vivante, il faut une souricière d’un autre genre, avec une petite porte et un grillage à l’autre bout.
Oh ! ma bonne, je t’en prie, va chercher une souricière d’un autre genre, comme tu dis. Je voudrais tant avoir une souris vivante !
Qu’est-ce que tu en feras ?
Je la garderai dans une boîte.
Elle la rongera et s’échappera par le trou qu’elle aura fait avec ses dents.
Alors je l’attacherai par la patte.
C’est dégoûtant, une souris ; ça sent mauvais.