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Jacques posa son panier à terre, et courut chercher les bonnes, qui délivrèrent Camille de sa charge. Chacun des enfants vint offrir du raisin à Camille, qui prit un grappillon à chacun.

« Et nos marrons, dit-elle, que vont-ils devenir ?

Léonce.

On les a envoyé chercher avec une charrette, et on nous les mettra dans les coins du hangar.

Marguerite.

Ce sera très commode ; nous en prendrons quand nous voudrons.

Henriette.

Et nos fleurs, où sont-elles ? Tout a disparu ! fleurs, paniers, tout.

Camille.

C’est moi qui les ai rangées après avoir effeuillé les fleurs et rempli chaque panier.

Élisabeth.

Merci, Camille ; que tu es bonne ! C’est pour cela que tu es venue si tard nous rejoindre aux marronniers ?

Camille.

Oui, je voulais que ce fût fini pour demain. »

Les enfants la remercièrent tous, et demandèrent à voir leurs paniers.

« Ils sont dans vos chambres, dit Camille, chacun a le sien avec son nom écrit sur un papier attaché à l’anse du panier. »