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Tranchant.

En voulez-vous, messieurs et mesdemoiselles ? En voici tant que vous en voudrez. »

Et il leur présenta une grande jatte pleine de marrons tout chauds, ce qui les consola de leur longue attente et de leur ennui. Camille en mangea avec eux ; ils en mirent dans leurs poches.

Camille.

Où sont-ils allés ? Savez-vous, Tranchant ?

Tranchant.

Dans le potager, mademoiselle, pour cueillir le raisin.

les petits.

Allons-y aussi ; Camille, viens au potager, je t’en prie. Ce sera bon, du raisin après des marrons. »

Camille les mena au potager, où ils trouvèrent les cousins et cousines montés aux échelles et cueillant les grappes de raisin, qu’ils mettaient dans des paniers.

Camille.

C’est joli de nous abandonner comme vous l’avez fait ! Nous vous attendions là-bas, pensant que vous deviez revenir.

— Comment, vous étiez restés en arrière à nous attendre ! dit Élisabeth. Pauvres malheureux ! nous ne le savions pas.

Jacques.

Et vous n’avez pas eu de marrons ?

Camille.

Si fait, le cuisinier vient de nous en donner.